Espérance

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

Ce qui reste au fond de la boîte de Pandore.

Chez les Grecs, l'Espérance (elpis), est liée au mythe de Pandore qui laisse échapper de la célèbre « boîte » tous les maux dont devra souffrir le genre humain ; lorsqu'elle en rabat le couvercle, seule l'Espérance est restée au fond.

Cette divinité allégorique est vénérée chez les Romains surtout, qui lui ont élevé plusieurs temples, le plus ancien érigé vers 454 av. J.-C. près de la porte Carmentalis. Spes est représentée sous les traits d'une jeune fille, d'une main relevant le bas de sa robe, de l'autre tenant une fleur.

À l'Espérance

L'Espérance est parmi les hommes la seule bonne divinité, car les autres dieux nous ont abandonnés et ont rejoint l'Olympe. Partie la Loyauté, cette grande divinité ; partie loin des hommes, la Tempérance ; les Grâces, mon ami, ont abandonné la terre. Il n'est plus, parmi les hommes, de serments justes et sûrs, et personne ne craint plus les dieux immortels. La race des hommes pieux s'est éteinte, et l'on ne connaît plus ni les jugements justes ni le respect des dieux. Mais, tant qu'il vit et contemple la lumière du soleil, l'homme doit respecter les dieux, et compter sur l'espérance ; qu'il invoque les dieux en brûlant de splendides victimes, et que l'Espérance soit la première et la dernière à qui il offre des sacrifices.

Théognis