mise en ondes

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Expression à peu près complètement passée d'usage en 1980, et qui servait à désigner la « réalisation » d'une émission radiophonique, principalement dans le sens de « captation » et de « restitution » d'une réalité musicale ou sonore (par exemple, un orchestre jouant).

La mise en ondes consiste alors à disposer un ou plusieurs microphones à des emplacements qu'il convient de choisir et à doser ensuite le rapport des modulations pour restituer un certain « équilibre » des différents pupitres. L'art de la mise en ondes radiophonique, lié aux moyens plus restreints, mais souvent mieux maîtrisés, de la radio des années 40, 50 et 60, est un art de musicien aussi bien que de technicien, supposant la connaissance du matériel aussi bien que de la musique. Mais l'expression de « mise en ondes " s'est étendue à toutes les étapes de la « réalisation radiophonique » : choix et montage des éléments, direction artistique des opérations techniques.

L'abandon de la notion de mise en ondes correspond peut-être à l'arrivée de perfectionnements et d'automatismes techniques, mais aussi à l'instauration d'une certaine routine de la retransmission radiophonique, tendant à dévaloriser ce métier. L'intérêt et la fascination du public s'étant tournés vers les techniques, non plus de restitution, mais de manipulation et de recomposition de la réalité, une musique enregistrée sur disque est très souvent le fruit de mélanges, de « corrections » techniques, d'opérations sur le son. Il semble tout naturel de retransmettre un simple concert symphonique : l'écoute des anciens documents radiophoniques nous révèle pourtant que des « secrets » ou des tours de main de metteur en ondes pouvaient donner une image sonore parfois plus séduisante et plus vivante qu'aujourd'hui.