ligature

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

1. Procédé graphique consistant à grouper des notes de valeur inférieure à la noire, en remplaçant chaque crochet par une barre horizontale commune à toutes les notes du groupe. La ligature était, autrefois, exclue de la musique vocale en syllabes isolées ; cette distinction tend aujourd'hui à disparaître, l'emploi d'une courbe de liaison suffisant à distinguer des autres notes les groupes de notes affectées à une même syllabe.

2. En notation médiévale proportionnelle,dont des vestiges ont subsisté jusque vers 1620, groupement de notes accolées les unes aux autres d'une manière dont se déduisait leur valeur rythmique selon des règles compliquées et, du reste, changeantes d'une époque à l'autre ; y intervenaient non seulement la forme des notes, mais encore la direction des queues ou du mouvement mélodique, la position des notes au début, au milieu ou à la fin, parfois même la valeur des notes environnantes. Les ligatures dérivaient des neumes* de la notation carrée grégorienne (parfois eux aussi désignés sous le nom de « ligatures ») auxquels elles donnaient une signification rythmique, qui ne leur appartenait pas ; elles ont ensuite évolué de manière autonome, distincte de celle des notes isolées. Elles étaient réservées soit à la musique instrumentale, soit aux groupes neumatiques ou vocalisés du chant, et n'ont pas laissé de traces dans la notation de l'époque classique.