lauda

(ital. ; « chant de louange »)

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Forme particulière de chanson pieuse en langue italienne, avec strophes et refrain, mise en honneur vers 1225 par saint François d'Assise et ses disciples, mais dont l'existence est antérieure.

Elle dérive sans doute des chants de louange à la Vierge (→ LAUDE), dont certaines confréries spécialisées (laudesi) s'étaient fait un abondant répertoire, et tenait une grande place dans les processions des Flagellants qui se répandirent surtout en Italie à partir de 1260. D'abord monodique, la lauda prit parfois une forme polyphonique à partir du xive siècle (Jacopo de Bologne) ; elle dégénéra au xve siècle pour sombrer souvent dans la simple adaptation de mélodies connues, alimenta le répertoire de l'Oratoire de saint Philippe Neri, où, vers 1600, naquit l'oratorio, et vécut jusqu'au xviiie siècle, au cours duquel elle s'éteignit progressivement.