benedictus

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

1. Deuxième partie du Sanctus qui forme l'une des parties chantées de l'ordinaire de la messe. C'est une courte formule, Benedictus qui venit in nomine Domini (« Béni celui qui vient au nom du Seigneur », Luc, xiii, 35), suivie, comme la première partie, du refrain Hosanna in excelsis. Alors que le Sanctus est un des chants les plus anciens de la messe, le Benedictus n'apparut qu'au vie siècle, et on le trouva d'abord en Gaule ; puis il gagna Rome et l'Orient. Vers le xve siècle, on prit l'habitude, surtout en polyphonie, de scinder le Sanctus en deux et de considérer le Benedictus comme un morceau à part. On le chanta d'abord pendant l'élévation, puis après celle-ci. Au xviiie siècle, apparut l'usage de remplacer le Benedictus après l'élévation par un motet, le plus souvent O salutaris, si bien que plusieurs messes de cette époque n'ont pas de Benedictus. Pour le traitement musical de l'Hosanna, l'usage chez les musiciens est resté variable, certaines messes incorporant le refrain au Benedictus, d'autres se contentant d'une reprise de celui du Sanctus. Dans sa messe en ré, Beethoven donne un traitement particulier au Benedictus en concrétisant par un violon solo, descendant des hauteurs, la venue de l'envoyé du Seigneur évoquée par le texte.

2. Il existe aussi dans la liturgie d'autres pièces commençant par le mot Benedictus. La principale est le cantique de Zacharie Benedictus Dominus Deus Israel (Luc, i, 68), qui figure avec le Magnificat et le Nunc dimittis parmi les « cantiques majeurs » de l'Église romaine.