Gilles Tremblay

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur canadien (Arvida, Québec, 1932).

Il a fait ses études au conservatoire de Montréal avec Claude Champagne, puis à Paris (1954-1961) avec Olivier Messiaen, Yvonne Loriod, Andrée Vaurabourg-Honegger et Maurice Martenot. Il a aussi travaillé au Groupe de recherches musicales et à Darmstadt. Nommé professeur d'analyse et de composition au conservatoire de Montréal en 1962, il a occupé ce poste jusqu'en 1966. En 1972, il a effectué un voyage de plusieurs mois en Extrême-Orient, séjournant notamment à Bali. En 1958, Yvonne Loriod créa à Cologne Phases et Réseaux pour piano (1956-1958), et, en 1963, Cantique de durées pour orchestre (1960) fut entendu pour la première fois au Domaine musical sous la direction d'Ernest Bour.

Tremblay manifeste, dans ses œuvres, une prédilection marquée pour les vents et pour la percussion. La voix n'intervient que dans Kékoba pour soprano, alto, ténor, percussion et ondes Martenot (1965), et dans Oralléluiante pour soprano et huit exécutants (1975). On lui doit encore, pour ensemble instrumental, Champs I (1965, rév. 1969), Souffles (Champs II) [1968], Vers (Champs III) [1969], « … le Sifflement des vents porteurs de l'amour… » (1971), et Solstices (ou Les jours et les saisons tournent) [1971] ; et pour orchestre, Jeux de solstices (1974) et Fleuves (1976), qui cite en exergue le poème le Fleuve en l'arbre de son ami, le poète québécois Fernand Ouellette. En 1967, il a sonorisé le pavillon du Québec (stéréophonie en 24 canaux) lors de l'Exposition universelle de Montréal.