Schott

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Maison d'édition allemande.

Ce fut, à l'origine, un simple atelier de gravure fondé à Mayence en 1770 par Bernhard Schott (Eltville 1748 – Mayence 1809), lui-même fils de graveur, qui joignait à son métier une solide culture musicale. Nommé graveur de la cour en 1780, il eut le monopole des publications musicales de la cour et des églises de Mayence, devenant ainsi éditeur. Il étendit bientôt cette activité aux œuvres de l'école de Mannheim, entre autres. Ses fils Johann Andreas (1781-1840), Johann Joseph (1782-1855) et Adam Joseph (1794-1840) lui succédèrent, d'où le nom, B. Schotts Söhne (« les fils de B. Schott »), que prit définitivement la firme. Les frères Schott créèrent en Allemagne et à l'étranger (jusqu'en Australie) des filiales, dont deux subsistent encore, à Londres et à Bruxelles, après s'être séparées de la maison mère de Mayence.

Ils publièrent plusieurs œuvres maîtresses de Beethoven (Missa solemnis, Neuvième Symphonie, etc.), ainsi que des opéras de Rossini, Donizetti, Auber et Adam. Leur successeur Franz Philipp (1811-1874), fils de Johann Andreas, fut bourgmestre honoraire de Mayence et publia notamment le Ring et les Maîtres chanteurs de Wagner. Parsifal fut également confié à la maison Schott, mais celle-ci était passée sous le contrôle de Ludwig Strecker (1853-1943), qui inaugura une nouvelle dynastie en accueillant Liszt, Peter Cornelius, Humperdinck et Hugo Wolf. Ludwig Strecker n'attendit pas de mourir nonagénaire pour céder la place à ses fils Ludwig (1883-1978) et Willi (1884-1958).

Après 1952, le gendre de Ludwig II, Heinz Schneider-Schott, a maintenu la tradition familiale de constante mise à jour d'un catalogue qui comprend les œuvres de Hindemith, Stravinski, Orff, Egk et Henze, ainsi que le célèbre dictionnaire de Hugo Riemann. La présidence de la firme a été assumée en 1974 par Arno Volk, puis, en 1977, par Ludolf Freiherr von Canstein.