Erkki Salmenhaara

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur et musicologue finlandais (Helsinki 1941).

Élève de Kokkonen et de Ligeti, professeur de musicologie à l'université d'Helsinki depuis 1975, il commença à composer très tôt, et ses premières œuvres, à la fin des années 1950, le firent considérer comme l'enfant terrible de la musique finlandaise. Son rôle dans l'éveil de son pays aux mouvements d'avant-garde fut d'ailleurs essentiel. Des influences subies lors de sa première période, marquée notamment par Élégie I et II (1963), le Quintette à vents (1964), la Symphonie no 1 «  Crescendi  » (1962-63), la Symphonie no 2 (1963-1966) et la Symphonie no 3 (1963-64), la plus durable fut celle de Ligeti. Une transformation stylistique fut inaugurée avec le Bateau ivre pour célesta, clavecin et cordes (1965-66), Suomi ­ Finlande pour orchestre (1966), la Fille en mini-jupe pour orchestre (1967) et le Requiem profanum pour solistes, cordes, piano et orgue (1968-69). Les années 1970 furent marquées par une plus grande simplicité, avec notamment Illuminations pour orchestre (1971), la Symphonie no 4 «  Nel mezzo del cammin di nostra vita  » (1971-72), l'opéra la Femme portugaise (1970-1972) et la Missa profana (1977). Certains procédés « naïvistes » disparurent ou se transformèrent à leur tour à partir du Quatuor à cordes no 1 (1977), tandis que le Concerto pour orgue (1978), œuvre sombre et introvertie, semblait réaliser l'amalgame des principales tendances manifestées dans les œuvres de jeunesse. Ont suivi notamment un Concerto pour violoncelle (1983-1987) et la Symphonie no 5 «  Ile de bénédiction  » pour soli, chœur et orchestre d'après Alexis Kivi (1989), commande de l'université d'Helsinki pour son 350e anniversaire (1990). Il a écrit sur Brahms, Mahler, Sibelius (Jean Sibelius, 1984), Kokkonen, Ligeti.