Aribert Reimann

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur allemand (Berlin 1936).

Il a mené de front une carrière de pianiste et une carrière de créateur. Après des études à l'École supérieure de musique de Berlin, il a séjourné à Vienne (1958) puis travaillé en autodidacte. Il a d'abord suivi la voie ouverte par l'école de Vienne, en particulier par Webern, puis a abandonné la technique sérielle en 1967. Il s'est, en revanche, familiarisé avec les musiques d'Asie, de l'Inde notamment, et en a tiré de nouvelles sources d'inspiration. Comme pianiste, il a accompagné les plus grands chanteurs de lieder. On lui doit notamment Ein Totentanz, suite pour baryton et orchestre de chambre (1960) ; Fünf Gedichte von Paul Celan pour baryton et piano (1960) ; 2 concertos pour piano (1961 et 1972) ; Hölderlin-Fragmente pour soprano et orchestre (1963) ; Ein Traumspiel, opéra d'après Strindberg (1964) ; Verrà la morte, cantate d'après Pavese (1966) ; Einführung pour ténor et piano, texte de Paul Celan (1967) ; Loqui pour orchestre (1969) ; Die Vogelscheuchen, ballet de Günter Grass (1970) ; Melusine, opéra (1970) ; Zyklus pour baryton et orchestre, textes de Paul Celan (1971) ; Wolkenloses Christfest, requiem pour baryton, violoncelle et orchestre (1974) ; Variations pour orchestre (1975) ; Lear, opéra d'après Shakespeare (1976-1978) ; Nachtstück II pour baryton et piano, d'après Eichendorff (1978) ; Invenzioni pour 12 exécutants ; un Requiem créé à Kiel en 1982, les opéras Die Gespenstersonate d'après Strindberg (Berlin 1984), et Troades (Munich 1986) ; Fragmente pour orchestre (Hambourg 1988), Concerto pour violon, violoncelle et orchestre (1989), Neuf pièces pour orchestre (1993), Finite Infinity pour soprano et orchestre d'après Emily Dickinson (1994-1995).