Mazzocchi

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Famille de compositeurs italiens.

Domenico (Civita Castellana 1592 – Rome 1665). Après des études dans sa ville natale, il entra dans les ordres et s'installa à Rome, où en 1621, probablement, il entra au service du cardinal Ippolito Aldobrandini, ce qui marqua le début d'une longue association avec divers membres de la famille de cet homme d'Église. Protégé par les papes Urbain VIII et Innocent X, il fut essentiellement un compositeur de musique vocale. Un seul de ses opéras a survécu, La catena d'Adone (1626), dédié au prince Giovanni Giorgio Aldobrandini, frère du cardinal. On lui doit notamment 7 oratorios latins, publiés dans ses Sacrae concertationes (Rome, 1664), mais datant vraisemblablement des années 1630 ; l'oratorio italien Coro di profeti (av. 1638) ; et divers recueils comme ceux des Poemata (Rome, 1638), sur des textes latins d'Urbain VIII, des Dialogui e sonetti (Rome, 1638), dont 2 sur des textes latins tirés de l'Énéide de Virgile, des Madrigali (Rome, 1638), sur des poèmes des xvie et xviie siècles et des Musiche sacre, e morali (Rome, 1640), également d'après des poètes contemporains ou presque, dont le Tasse.

Virgilio, compositeur, frère du précédent (Civita-Castellana 1597 – id. 1646). Après avoir renoncé à continuer sa carrière ecclésiastique, il part à Rome étudier avec son frère. Il est ensuite maître de chapelle successivement à la Chiesa del Gesù du Collegio romano en 1628, à Saint-Jean-de-Latran en 1628-29 et, enfin, à la Cappella Giulia de Saint-Pierre jusqu'à sa mort. Comme tout bon musicien, il maîtrise parfaitement les différents styles de son temps, mais fait partie de l'avant-garde dans plusieurs domaines. De par ses fonctions, il compose beaucoup de musique sacrée et sa célébrité provient surtout de ses grandes œuvres polychorales. Il est un des pionniers de ce style polyphonique grandiose, qui devait faire la renommée de l'école romaine par la suite. Il ne néglige pas pour autant des genres plus intimes et écrit un certain nombre de cantates et d'oratorios pour des formations à effectifs réduits.

Enfin, il compose plusieurs opéras pour les Barberini, dont Chi soffre speri (1637 ; rév., 1639), écrit en collaboration avec Marco Marazzoli, et qui est considéré comme la première comédie musicale.