Elizabeth Lutyens

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Femme compositeur anglaise (Londres 1906 – id. 1983).

Fille de l'architecte sir Edwin Lutyens, elle étudia à l'École normale à Paris (1922) et au Royal College of Music, puis revint à Paris se perfectionner dans la classe de G. Caussade au Conservatoire. À son Concerto de chambre no 1, marqué par le sérialisme (1939), succédèrent des ouvrages de tendances très diverses, dont les Trois Préludes symphoniques (1942), d'obédience plutôt néoromantique. Elle parvint à maturité et développa un sérialisme personnel à partir de Ô saisons, ô châteaux ! pour soprano, mandoline, guitare, harpe et cordes, d'après Rimbaud (1946), mais n'obtint vraiment la consécration que dans les années 60, en particulier avec la cantate Catena (1961), Musique pour orchestre II (1962) et III (1963), et The Valley of Hatsu-se, sur des poèmes japonais (1965). Son langage prit une nouvelle ampleur avec Essence of our Happinesses, pour chœur et orchestre (1968). Depuis, elle s'est particulièrement attachée à la musique vocale. On lui doit encore les opéras de chambre The Pit (1947) et Infidelio (1954, joué en 1973), et les opéras The Numbered (1965-1967), Time Off ? – Not a Ghost of a Chance ! (1967-68) et Isis and Osiris (1969-70). Son catalogue comprend plus de 150 numéros d'opus. Parmi ses dernières œuvres, l'air de concert Dialogo op. 142 et Diurnal pour quatuor à cordes op. 146, créés en 1981.