Tonde Leeuw

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur néerlandais (Rotterdam 1926 – Paris 1996).

Il fait ses études d'abord dans son pays avec Henk Badings, puis à Paris avec Olivier Messiaen, et travaille ensuite l'ethnomusicologie avec Jaap Kunst : cette matière va lui permettre de se dégager de l'académisme sériel. En 1961, il peut, grâce à une bourse du gouvernement des Pays-Bas, effectuer un voyage d'études en Inde. Ingénieur du son à la radio jusqu'en 1959, il enseigne la composition au conservatoire d'Utrecht et occupe actuellement un poste analogue à celui d'Amsterdam, qu'il a dirigé de 1971 à 1973. Il donne également des cours d'ethnomusicologie et des cours sur la musique moderne à l'institut de musicologie de l'université d'Amsterdam.

De son intérêt pour les musiques de l'Orient témoignent, notamment, son opéra De droom (le Rêve, 1963) et Gending pour orchestre de gamelan (1975). On lui doit aussi des œuvres orchestrales comme Mouvements rétrogrades (1957), Ombres (1961), Symphonies pour vents (1963), Spatial Music I pour 32 à 48 musiciens (1966), III pour 4 groupes d'orchestre (1967) et IV (Hommage à Stravinski) pour 12 instrumentistes (1968), 2 quatuors à cordes (1958 et 1963), Spatial Music II pour 4 à 9 percussionnistes (1971), Haiku pour soprano et piano (1963), Haiku II pour soprano et orchestre (1968), Litanie de notre temps, opéra pour la télévision (1970), Lamento pacis I, II, III d'après Érasme pour chœur mixte et instruments (1969), et, dans le domaine électronique, l'oratorio radiophonique Job (1956), qui a obtenu le prix Italia, Syntaxis (1965) et la Naissance de la musique (1978). Citons aussi Résonances pour orchestre (1985) et un Concerto pour deux guitares et cordes (1988). Son livre Musique du xxe siècle est paru en 1964.