Kraft

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Famille de musiciens autrichiens.

Anton, violoncelliste et compositeur (Rokycany, Bohême, 1749 – Vienne 1820). Engagé comme premier violoncelliste par le prince Nicolas Esterházy en 1778, il reste à Esterháza jusqu'à la mort du prince en 1790, recevant de Haydn quelques leçons de composition. Il fut ensuite violoncelliste dans l'orchestre du prince Grassalkovics à Presbourg, puis dans celui du prince Joseph Lobkowitz à Vienne (1796). En 1802, il faillit être réengagé par les Esterházy avec son fils Nikolaus, mais ce projet n'aboutit pas, Kraft ayant formulé sur le plan financier de trop fortes exigences. Il fit, seul ou avec son fils, de nombreuses tournées, et, l'année de sa mort, il fut nommé premier professeur de violoncelle au conservatoire de la Société des amis de la musique à Vienne. Le concerto pour violoncelle en majeur Hob. VIIb.2 de Haydn (1783), composé pour lui, a parfois été considéré comme de sa propre plume. Il créa la partie de violoncelle du triple concerto opus 56 de Beethoven. Très grand interprète, il composa pour son instrument des sonates, des pièces diverses et un concerto. On lui doit aussi des trios pour deux barytons et violoncelle, destinés au prince Esterházy.

Nikolaus, violoncelliste et compositeur (Esterháza 1778 – Cheb, Bohême, 1853). Formé par son père, il entra avec lui dans l'orchestre du prince Lobkowitz, et fut plus tard membre du Quatuor Schuppanzigh. Il s'imposa comme un des plus grands violoncellistes du début du xixe siècle. Ce fut lui qui, le premier, fit courir la légende selon laquelle son père Anton était le véritable auteur du concerto en de Haydn.