Joonas Kokkonen

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur finlandais (Iisalmi 1921 – Järvenpää 1996).

Ses premières œuvres, après la guerre, partent du néoclassicisme « post-Hindemith » pour évoluer vers un style postromantique non sans qu'il ait subi, en cours de route, la tentation sérielle. Excellent orchestrateur, Joonas Kokkonen révèle sa maîtrise des techniques d'écriture en particulier dans ses nombreux scherzos et son lyrisme romantique se teinte souvent de religiosité. Si sa 3e Symphonie (1967) représente un sommet de son œuvre, il faut également retenir : la Sinfonia da camera pour 12 cordes (1961-62), les 5 Bagatelles pour piano (1968-69), la Symphonie no 4 (1971), les Trois Quatuors à cordes et son opéra Viimeiset kiusaukset (« les Dernières tentations », 1973-1975), qui connaît un grand retentissement en Finlande et marque le début d'une floraison d'opéras dans ce pays. En 1977, avec Durch einen Spiegel pour 12 cordes et clavecin, Kokkonen semble entrer dans une nouvelle période créatrice, confirmée avec le Requiem de 1981. La remarquable linéarité de sa pensée, jointe à l'importance des postes qu'il occupe (Académie de Finlande, professeur de composition à l'académie Sibelius de 1959 à 1963 et prix Sibelius en 1973), a longtemps fait de Kokkonen le compositeur quasi officiel de la Finlande d'aujourd'hui et la personnalité musicale la plus influente du pays depuis J. Sibelius.