viscosité

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Capacité plus ou moins grande d'un fluide à résister à l'écoulement.

La viscosité d'un fluide organique dépend de sa composition. Ainsi, la viscosité du sang, fluide formé de plasma et de cellules (globules rouges et blancs, et plaquettes), est fonction, d'une part, de la composition du plasma en eau, en substances minérales et organiques (lipides, glucides, protéines) et, d'autre part, des concentrations sanguines en cellules et des capacités de déformation et d'agrégabilité des globules rouges.

Pathologie

Une hyperviscosité sanguine (augmentation anormale de la viscosité du sang) survient surtout au cours de certaines maladies hématologiques se traduisant par une augmentation anormale de la production de protéines sanguines (myélome multiple, maladie de Waldenström) ou de globules rouges (polyglobulie), mais aussi en cas de diabète, de troubles vasculaires, d'hypercholestérolémie familiale, de déshydratation ou d'hyperhydratation cellulaires, ou en cas d'alcoolisme. Les troubles du fonctionnement de l'encéphale qui peuvent en résulter se manifestent par des maux de tête, des vertiges, des pertes de connaissance. Par ailleurs, l'hyperviscosité sanguine induit des troubles de la coagulation pouvant se compliquer d'hémorragies ou, au contraire, de thrombose (formation de caillots dans les vaisseaux). Son traitement est principalement celui de la maladie en cause.