virus respiratoire syncytial

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Virus de la famille des paramyxoviridæ, responsable d'infections respiratoires.

Le virus respiratoire syncytial (V.R.S.) sévit sous forme épidémique, en hiver et au printemps, dans les collectivités de jeunes enfants, dans toutes les zones géographiques. Il peut également infecter le nourrisson, l'enfant plus âgé ou l'adulte. Il se transmet très facilement d'un sujet à un autre par l'intermédiaire des gouttelettes de sécrétions pharyngées et/ou nasales.

Symptômes et signes

Les adultes ne présentent le plus souvent aucun symptôme, sauf éventuellement une trachéobronchite. En revanche, l'infection par le virus respiratoire syncytial est manifeste, le plus souvent, chez le nourrisson : elle se déclare sous forme de pneumopathie, de bronchiolite, de rhinopharyngite, de laryngite, de trachéobronchite et/ou d'otite, accompagnées de fièvre. Les complications éventuelles sont liées à l'insuffisance respiratoire, découlant d'une bronchiolite, et aux surinfections bactériennes respiratoires.

Diagnostic et traitement

Le diagnostic est confirmé par l'isolement du virus respiratoire syncytial, au moyen d'une technique d'immunofluorescence, dans un prélèvement des sécrétions du nez, des bronches ou de la trachée.

Des mesures d’hygiène permettent de diminuer le risque de transmission : il faut, notamment, se laver les mains avant de s’occuper d’un nourrisson, ne pas embrasser les nourrissons sur le visage, éviter d’emmener les nouveau-nés de moins de 3 mois dans des lieux très fréquentés et confinés comme les supermarchés. En période d’épidémie, le port d'un masque lorsqu’on est enrhumé, ou pour le personnel soignant, est recommandé. Il n'existe pas de traitement antiviral spécifique, même si la ribavirine peut être administrée dans les formes les plus graves.

Une prévention est possible par des anticorps monoclonaux anti-V.R.S. administrés par voie intramusculaire 1 fois par mois pendant la durée de l’épidémie. Cette substance permet de diminuer le nombre d’hospitalisations liées au V.R.S. L’efficacité limitée, les contraintes (injection mensuelle) et le coût élevé de ces anticorps monoclonaux expliquent que les indications soient limitées aux enfants qui sont le plus à risque (anciens prématurés de moins de 32 semaines d’aménorrhée, âgés de moins de 3 mois, et enfants ayant une dysplasie bronchopulmonaire âgés de moins de 2 ans).