pleuroscopie ou thoracoscopie

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Examen qui consiste à visualiser les plèvres (membranes séreuses enveloppant les poumons et tapissant la paroi thoracique) en introduisant entre leurs deux feuillets un endoscope (tube rigide muni d'un système optique).

Une pleuroscopie, pratiquée le plus souvent sous anesthésie générale, commence par une ponction à l'aiguille entre deux côtes, permettant d'insuffler de l'air qui décolle les deux feuillets de la plèvre. Puis un endoscope est introduit doucement par une petite incision intercostale jusqu'à la cavité ainsi agrandie. Une seconde incision peut permettre d’introduire une pince à prélèvement. La pleuroscopie est en général utilisée pour diagnostiquer l’origine d’une pleurésie qui peut être liée à une tuberculose ou à un cancer de la plèvre primitif (mésothéliome) ou secondaire (métastase) ainsi que pour soigner une pleurésie (épanchement de liquide) ou un pneumothorax (épanchement d'air) ; dans ces deux derniers cas, on peut provoquer volontairement une symphyse pleurale (par abrasion, par pleurectomie ou par instillation de talc) afin d'accoler définitivement les deux feuillets de la plèvre.

La pleuroscopie nécessite une hospitalisation de 2 à 5 jours en cas de symphyse. Après l'intervention, un drain est installé pendant 24 heures tandis que le poumon se remet progressivement en place. Une symphyse pleurale peut provoquer des douleurs thoraciques.