pancréatite

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Inflammation aiguë ou chronique du pancréas.

PANCRÉATITE AIGUË

C'est une inflammation aiguë du pancréas, qui correspond à un œdème et/ou à une nécrose d'intensité et de gravité variables.

La pancréatite aiguë frappe les sujets de tout âge, avec une prédominance pour l'âge moyen de la vie (autour de 40 ans). Les principales causes en sont l'alcoolisme et la migration de calculs dans les voies biliaires.

Symptômes et signes

La crise est souvent déclenchée par un repas lourd et copieux. Elle se traduit par une douleur violente et résistant aux calmants, qui siège dans la moitié supérieure de l'abdomen. À la douleur s'associent des troubles digestifs et une altération de l'état général (angoisse, pouls filant, difficulté à respirer, sueurs froides, etc.). Un état de choc peut survenir en cas d'atteinte sévère.

Diagnostic

Il repose sur la mesure des enzymes pancréatiques (lipase, amylase) dans le sang, leur taux étant alors anormalement élevé, et sur l'échographie et le scanner abdominal, qui étudient le parenchyme (tissu fonctionnel) pancréatique et les voies biliaires.

Traitement

Il est d'abord médical : arrêt de l'alimentation, réduction des sécrétions pancréatiques par administration d'inhibiteurs enzymatiques, prise d'analgésiques, réhydratation et traitement antibiotique de l'infection. Un traitement chirurgical peut être nécessaire, par exemple l'ablation de la vésicule biliaire en cas de lithiase biliaire.

PANCRÉATITE CHRONIQUE

C'est une inflammation chronique du pancréas qui se traduit par une sclérose progressive de la glande pancréatique et entraîne à la longue une destruction complète de celle-ci.

Cette maladie est surtout observée dans les pays développés, où elle a pour cause la plus fréquente l'alcoolisme chronique, la maladie se manifestant après de nombreuses années d'intoxication.

Un petit nombre de pancréatites ne sont ni alcooliques, ni biliaires (non A, non B). Elles sont dues à l’hypercalcémie, à des facteurs familiaux ou à des phénomènes auto-immuns.

Symptômes et signes

Le principal symptôme est une douleur épigastrique, associée à un amaigrissement. Au début, les crises sont intermittentes avec de longues rémissions, puis se rapprochent. Pour lutter contre la douleur, le malade adopte une position assez caractéristique : cuisses fléchies, menton aux genoux. La destruction du pancréas exocrine entraîne un syndrome de malabsorption (diarrhée chronique et amaigrissement) ; celle du pancréas endocrine entraîne un diabète insulinodépendant.

Traitement

Il n'est chirurgical qu'en cas de complication (ictère persistant, hémorragie digestive, etc.). Le traitement médical comprend la suppression de l'alcool et l'administration d'analgésiques et d'extraits pancréatiques.