mal des montagnes ou mal d'altitude

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Ensemble de troubles liés à une mauvaise adaptation de l'organisme à la raréfaction de l'oxygène en altitude.

Causes

Le mal des montagnes est dû à la diminution de la pression atmosphérique, et donc à la raréfaction de l'oxygène en altitude, avec pour conséquence une baisse de la teneur en oxygène (hypoxie) des hématies (globules rouges). L'hypoxie se répercute sur les poumons, le cœur, les muscles et le système nerveux. Les fréquences ventilatoire et cardiaque sont accélérées ; la perméabilité vasculaire augmente, avec risque d'œdème pulmonaire ou cérébral. Le phénomène peut se manifester à partir d'une altitude de 2 000 mètres.

Symptômes et signes

Les troubles surviennent en général dans les quatre premiers jours qui suivent l'arrivée en montagne. Les symptômes les plus fréquents sont des maux de tête associés à des vertiges, des bourdonnements d'oreille, des insomnies, des nausées, des vomissements, des ballonnements abdominaux et une perte d'appétit. Ils sont le plus souvent bénins. Des troubles plus sérieux peuvent se produire : toux et expectoration mousseuse, traduisant un début d'œdème pulmonaire ; céphalées, troubles de l'équilibre, annonciateurs d'un œdème cérébral. La manifestation des troubles est favorisée par la jeunesse du sujet, une ascension trop rapide, un état de fatigue général, un manque d'entraînement préalable, un exercice physique trop intense dès le début du séjour.

Traitement et prévention

Le repos atténue les troubles, qui disparaissent au bout de quelques jours d'adaptation. S'ils persistent, la descente à une altitude inférieure permet leur disparition. En cas d'œdème cérébral ou pulmonaire, le retour en urgence dans la vallée, avec hospitalisation, s'impose, précédé si possible de l'administration d'oxygène.

L'adaptation à l'altitude, favorisée par une bonne condition physique préalable, doit être progressive : après une ascension de 600 à 900 mètres, un repos d'une journée est recommandé. Les enfants de moins de 4 mois ne doivent pas être conduits à des altitudes supérieures à 1 000 mètres. Entre 4 mois et 2 ans, il est préférable de ne pas dépasser 1 800 mètres d'altitude. Si la montée en voiture est rapide, des arrêts sont recommandés. Le téléphérique est déconseillé pour des enfants très jeunes.