jeûne

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Arrêt total de l'alimentation, avec maintien ou non de la consommation d'eau.

Au cours du jeûne, l'organisme ne reçoit plus d'énergie par l'alimentation. En conséquence, ses réserves sont mobilisées dès la sixième heure : d'abord les réserves glucidiques, stockées sous forme de glycogène dans le foie et les muscles, puis les réserves protéiques des muscles et celles, lipidiques, de la graisse. Par ailleurs, l'organisme s'adapte au jeûne en réduisant ses dépenses énergétiques. Le corps s'appauvrit progressivement en muscle et surtout en graisse, ce qui provoque une perte de poids importante et une dénutrition si le jeûne se poursuit. Le fonctionnement du système hormonal se trouve fortement altéré : arrêt des sécrétions d'hormones sexuelles, diminution des sécrétions d'insuline et d'hormones thyroïdiennes et augmentation des sécrétions de glucagon et de cortisol. Le cœur, les reins, le pancréas et le tube digestif s'atrophient, de même que le système lymphatique, ce qui entraîne une diminution des capacités de résistance aux infections. La mort survient en général au bout de 15 jours à 3 semaines en cas de jeûne complet (sans eau) et au bout de 3 mois si la boisson est maintenue.

Ni le jeûne ni même le fait de sauter des repas n'est une bonne méthode pour perdre du poids car l'organisme s'adapte en réduisant ses dépenses et compense les pertes énergétiques sur les repas suivants.