greffe d'os

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Transplantation chirurgicale d'un fragment osseux.

Autogreffe

De loin la plus pratiquée des greffes d'os, elle consiste à prélever un fragment osseux sur le sujet lui-même, au niveau du tibia ou de la crête iliaque (bord supérieur de l'os du bassin). Le péroné aussi peut être utilisé ; on conserve alors son artère nourricière, ce qui permet de disposer d'un greffon osseux vivant. Les autogreffes sont employées pour combler une perte de substance (reconstruction d'une vertèbre, par exemple), pour faciliter la consolidation d'un os fracturé ou pour favoriser la bonne évolution d'un cal. On les utilise aussi pour réaliser des butées (obstacles placés sur une articulation pour en limiter les mouvements excessifs et prévenir ainsi les luxations) de hanche ou d'épaule ou une arthrodèse (intervention chirurgicale consistant à bloquer définitivement une articulation, par exemple entre deux vertèbres). Le greffon est posé ou encastré à l'endroit de la perte de substance et, au besoin, fixé par des vis. Les autogreffes ont de très bons résultats, l'incorporation du greffon dans l'os greffé s'effectuant dans un délai d'environ 6 semaines.

Allogreffe

Cette technique s'emploie lorsque la perte de substance est très importante, par exemple après l'ablation de tumeurs osseuses. Le greffon provient alors d'une personne décédée ou opérée (ablation de la tête du fémur pour arthrose) ; il a été traité par irradiation et conservé par congélation ou lyophilisation dans une banque d'organes. Le greffon est fixé à l'aide d'un clou ou d'une plaque lorsqu'on reconstruit un os, à l'aide d'une prothèse s'il s'agit d'une articulation. Contrairement aux autogreffes, le greffon sert de trame sur laquelle l'os nouveau se reconstitue.