don d'ovocyte, de sperme, d'embryon

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Ensemble des dons biologiques envisagés en vue d’une procréation médicalement assistée.

Trois types de dons sont possibles.

DON DE SPERME

Le don de sperme est proposé en cas d’azoospermie (absence de spermatozoïdes), d’origine excrétoire ou sécrétoire, ou d’oligoasthénospermie (peu en nombre, en mobilité, en forme normale), ou encore en cas de transmission d’une maladie génétique.

Le don de sperme a été établi en France en 1971 par Georges David qui a créé les banques de sperme (CECOS), où il répond à des règles éthiques strictes. L’anonymat et la gratuité des donneurs de sperme en sont deux principes fondamentaux. Le recueil de sperme se fait par masturbation.

Lorsque le principe est accepté par le couple receveur, après un bilan préparatoire (médical et psychologique) et une attente qui varie de 9 à 12 mois, les paillettes de sperme congelées d’un donneur sont délivrées au gynécologue du couple par la banque de sperme. Le gynécologue procédera à l’insémination artificielle au cours d’une stimulation ovarienne. Le nombre d’inséminations varie de 3 à 6 ; au-delà, et en cas d’échecs persistants, se discute le recours à la fécondation in vitro.

DON D'OVOCYTE

Il concerne principalement les femmes qui ont une ménopause précoce (avant 40 ans) ou qui, bien qu’en âge naturel de procréer, ont dû subir une castration chirurgicale ou médicale, qui ne possèdent donc pas ou plus d’ovaires fonctionnels.

Le don d’ovocyte nécessite le prélèvement d’ovocytes d’une autre femme, de les féconder in vitro avec le sperme du conjoint de la femme stérile et de transférer les embryons ainsi obtenus chez la femme stérile.

Les ovocytes sont donnés par des femmes volontaires (leur consentement est révocable à tout moment et elles ne sont pas rétribuées), âgées de moins de 35 ans, ayant des ovaires fonctionnels. La loi de bioéthique française impose l’anonymat entre les donneuses et les receveuses.

DON D'EMBRYON

Quand le couple associe une stérilité masculine et féminine définitive ou un risque de transmission d’une affection génétique grave, le seul recours en dehors de l’adoption est le don d’embryon.

Les embryons donnés proviennent d’embryons congelés issus d’une tentative de fécondation in vitro, embryons qui ne s’inscrivent plus dans un projet parental des géniteurs. Ceux-ci ont le choix, s’ils ne souhaitent pas de grossesse, de demander à ce que leurs embryons congelés soient détruits, détruits avec possibilité de recherche ou donnés à un autre couple. Cette démarche nécessite un contrôle sanitaire des embryons donnés et une procédure juridique reconnaissant et autorisant le don d’embryon.