biopsie de trophoblaste ou prélèvement de villosités choriales

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Prélèvement, dans l'utérus d'une femme enceinte, d'un échantillon de tissu placentaire à des fins d'analyse.

Indications

La biopsie de trophoblaste permet de porter le diagnostic prénatal de certaines maladies, métaboliques ou génétiques (trisomie 21, syndrome de Turner, hémophilie ou myopathie), grâce à la réalisation du caryotype fœtal (photographie de l'ensemble des chromosomes du fœtus). Elle indique le sexe de l'enfant, qu'il est important de connaître en cas de transmission possible de maladie liée au sexe. La biopsie de trophoblaste permet de faire les mêmes recherches sur les chromosomes que l'amniocentèse (réalisée à partir des cellules fœtales présentes dans le liquide amniotique), mais plus tôt dans la grossesse.

Technique et déroulement

Pratiquée aux environs de la 10e semaine d'aménorrhée (absence des règles) dans un centre spécialisé, une biopsie de trophoblaste s'effectue soit par voie vaginale, en faisant progresser une pince à travers le col de l'utérus jusqu'au trophoblaste, soit par voie abdominale, en ponctionnant la paroi de l'abdomen. Dans ce dernier cas, une anesthésie locale a parfois lieu.

Le prélèvement est fait sous contrôle échographique, et la patiente doit boire un demi-litre d'eau une heure avant l'examen pour que sa vessie soit visible. L'examen est très peu douloureux. Il dure entre 5 et 15 minutes. La patiente peut repartir immédiatement. Les premiers résultats par FISH (fluorescent in situ hybridation) peuvent être obtenus en 48 heures, puis confirmés par une culture ultérieure.

Effets secondaires

L'examen ne présente aucun danger pour la mère. Cependant, les risques de fausse couche due à une fissuration des membranes ou à un décollement du placenta ne sont pas négligeables, évalués entre 3 et 5 %.