soshi

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Le terme désigne, dans la littérature japonaise, des œuvres de prose qui, à partir du xvie s., assurent la transition entre le roman médiéval, ou monogatari, dont elles ne se distinguent guère à l'origine, et le roman moderne tel qu'il sera pratiqué par Ihara Saikaku (1642-1693). Au début du xviie s., la naissance de l'imprimerie commerciale impose auprès du grand public les kanazoshi, ivres en kana (syllabaire japonais), c'est-à-dire en japonais, qui abordent les domaines et les genres les plus divers, dans le double but de distraire et d'instruire : fiction romanesque, traductions du chinois (et même d'une œuvre occidentale telle que les fables d'Ésope), littérature didactique ou pratique, guides de voyage ou des quartiers de plaisirs (les hyôbanki), manuels épistolaires... Des écrivains apparaissent, tel le moine polygraphe Asai Ryoi (? – 1691), qui, en marge de ses travaux religieux, publie de très nombreux kanazoshi de tous genres.