pyo

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Genre poétique birman.

Du xve au xvie s., la nature de ces poèmes était uniquement religieuse ou didactique et seuls des moines en écrivaient, tels Shin Rahtathara (1458-1530), poète officiel de la cour d'Ava, et auteur en 1484 du premier pyo inspiré d'un jataka (épisode d'une des vies antérieures du Bouddha), ou Shin Thilawuntha (1453-1520), à qui l'on doit le Parami daw gan, épisode des « Dix Perfections » (1481). Les pyos ont constitué un moyen de propagation du bouddhisme fort efficace. Par la suite, ils portèrent sur des thèmes profanes, et présentèrent agréablement la vie urbaine ou rurale de la Birmanie de ce temps ; ce « glissement » dans l'inspiration est dû principalement à Letwethondara (1723-1799) et à Sein dakyaw thu U Aw (1736-1771). Du xviiie s. au début du xxe, de nombreux poètes continuèrent à illustrer le genre : le ministre Twinthintaikwun, considéré comme le spécialiste du pyo (1726-1806), ainsi que les poètes laïques Ushun (1782-1850), Shwe Chi (1798-1858) et Kinwun Mingyi (1821-1908). Écrit en vers de quatre syllabes, un pyo peut couvrir de vingt à deux cents pages.