cubisme littéraire

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

En 1912, Georges Polti voyait dans les nouveaux rapports de la poésie et des arts plastiques la naissance d'un « cubisme littéraire ». En réalité, si les recherches typographiques des poètes futuristes et unanimistes, les calligrammes d'Apollinaire ont pu présenter des points de contact avec la peinture de Gleizes, Léger ou Picasso (cf. la Prose du Transsibérien de Cendrars et Sonia Delaunay), la littérature d'avant-garde, avant 1914, se recommande plutôt du « dramatisme » de Barzun ou de l'« orphisme » d'Apollinaire. La formule, appliquée par Paul Dermée à Max Jacob ou à la Jeune Poésie française (Frédéric Lefèvre, 1917), a été récusée par Reverdy. Elle ne semble pas aujourd'hui relever d'une véritable pertinence critique.