abolitionniste

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Le terme apparaît en 1790 pour désigner aux États-Unis les partisans de l'abolition de l'esclavage. Essais et traités font entrer l'abolitionnisme en littérature avec Samuel Swall (la Vente de Joseph, 1790), Franklin et Crèvecœur. Elihu Embree (l'Émancipateur, 1820), Benjamin Lundy (le Génie de l'émancipation universelle, 1821) sont les pionniers du mouvement. Richard Hildreth inaugure le genre du roman antiesclavagiste (l'Esclave, 1836), source d'inspiration des premiers romanciers noirs : William Wells Brown, avec Clotel ou la fille du Président (1853), Frank Webb, avec les Gary et leurs amis (1857). L'essai de H. R. Helper, la Crise imminente du Sud (1857) et la Case de l'oncle Tom de Harriet Beecher-Stowe (1852) restent les ouvrages majeurs. Les transcendantalistes inspirent l'éthique abolitionniste en exprimant une exigence absolue de liberté et en identifiant l'esclavage au péché originel de l'Amérique.