Anghélos Sikélianos

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poète grec (Leucade 1884 – Athènes 1951).

Dès le Visionnaire (1909) apparaît la puissance lyrique d'un poète qui, par la richesse de sa langue, le syncrétisme du paganisme et du christianisme, la somptuosité de ses images, va marquer la poésie grecque du début du siècle. Le Prologue à la vie (1915-1917), Mater Dei (1917), Pâques grecques (1918) sont de grandes suites poétiques où s'expriment son mysticisme et sa foi en l'unité de l'hellénisme, tandis qu'il promeut l'« Idée delphique », cherchant à faire revivre Delphes comme centre universel et culturel (1926-1932). L'œuvre théâtrale (le Dernier Dithyrambe de la rose, 1932 ; la Sybille, 1940 ; la Mort de Digénis, 1947), caractérisée par un lyrisme statique, n'est guère jouable.