Nicolas Pradon ou Jacques Pradon

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poète français (Rouen 1632 – Paris 1698).

Il ne survit guère que comme l'une des victimes des épîtres de Boileau, et comme le héros des modernes, antiraciniens : après Tamerlan, ou la Mort de Bajazet (1676), il fut lancé par une cabale qui permit à sa Phèdre et Hippolyte (1677) de tenir tête quelques jours à la Phèdre de Racine, rivalité qui donna lieu à un échange d'épigrammes satiriques. Son théâtre, nullement dénué de qualités (Régulus, 1688) affadit pourtant les héros antiques par son souci excessif des bienséances et l'accent porté sur les émois amoureux.