Guy du Faur de Pibrac

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Diplomate et poète français (Pibrac 1529 – Paris 1584).

Il fut ambassadeur du roi de France au concile de Trente, président à mortier au parlement de Paris (1577), membre du Conseil privé du roi (1580) et chancelier du duc d'Alençon (1582). Après avoir aidé, sous Charles IX, à la création de l'Académie de poésie et de musique, il fut lui-même, sous Henri III, membre de l'Académie du Palais et s'adonna personnellement à la poésie. Poème bucolique, les Plaisirs de la vie rustique (1574) sont un éloge de la France et des richesses de ses provinces. Plus originaux, les Quatrains moraux (augmentés successivement lors des trois éditions de 1574, 1575 et 1576 jusqu'à compter cent vingt-six pièces) ressortissent au genre de la poésie gnomique dont ils sont un des chefs-d'œuvre : inspirés de sources variées (la Bible, Plutarque, Sénèque), ils sont profondément marqués par le courant du néostoïcisme chrétien et ont contribué à la définition des « morales du Grand Siècle ».