Paul Féval

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain français (Rennes 1816 – Paris 1887).

Les célèbres aventures de Lagardère font du Bossu (1857) un parfait roman de cape et d'épée, et de Féval un des grands romanciers populaires. Dans ses récits, il manifeste une imagination et un art du suspense, jouant sur l'enchevêtrement savant de fils conducteurs multiples qui tient le lecteur en haleine. L'extravagance des premiers récits (les Mystères de Londres, 1843-1844) s'effaça progressivement au profit d'éléments sociaux composant une véritable fresque, parfois comparée à la Comédie humaine. Certains romans conjuguent la fascination pour la médiocrité, la passion de l'argent et les processus d'ascension sociale, avec une réelle puissance de dérision : le Fils du diable (1846), Mme Gil Blas (1856-1857) et la série les Habits noirs (1863-1875). À partir de 1877, une ferveur catholique, aussi excessive que tardive, aboutit à l'expurgation de son œuvre et à la publication des Étapes d'une conversion (1877-1881).