Giorgio Orelli

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain suisse de langue italienne (Airolo 1921).

Poète mais aussi traducteur et critique (Vérifications verbales, 1978), il occupe une place prépondérante dans le paysage littéraire de la Suisse méridionale : en 1944, avec la mince plaquette intitulée Ni blanc ni violet, il a ouvert une brèche à la poésie hermétique italienne de l'époque dans un territoire où régnait la métrique bien disciplinée de Francesco Chiesa. Dans le recueil Dans le cercle familial (1960), les hommes et les paysages de la Leventina sont évoqués dans des formes toujours renouvelées où transparaît constamment une interrogation sur le secret de l'existence. Sinopies (1977) analyse les illusions et les déceptions du monde quotidien, dans une nouvelle perspective stylistique : l'esquisse, la spontanéité du trait, remplace la fresque achevée, dévoilant de façon plus directe la personnalité du peintre. En 1989 paraît Spiracles, où le poète n'hésite pas à recourir à des expressions dialectales afin d'accentuer le lyrisme de ses personnages et du paysage. Giorgio Orelli est également l'auteur d'un volume d'esquisses en prose, Un jour de la vie.