Ibrahim al-Kuni

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Romancier libyen (né en 1948).

Issu d'une famille nomade touarègue, il est scolarisé à 12 ans, achève des études de littérature à l'Institut Gorki de Moscou, vit un temps en Pologne, puis en Suisse. Il élabore une œuvre abondante et profondément originale, dans l'univers narratif d'un Sahara où la mémoire mythique touarègue se conjugue à l'héritage arabo-islamique et à la magie de l'Afrique noire pour constituer un monde sacré, peuplé de derviches, de sorciers, de lieux tabous, de dieux païens et de djinns, de sages mystiques, un monde où tant les êtres que les animaux, les plantes et les choses se voient pourvus de conscience, et participent à une même recherche d'une cité perdue et d'un code oublié. Loin d'être folklorique, cette œuvre, où le réel minutieusement décrit est indissociable du merveilleux des contes et de l'ampleur des mythes, fait du nomade la figure emblématique d'une humanité en quête de sens (En dehors des cinq prières requises, 1974 ; l'Éclipse, 1989 ; Poussière d'or, 1990 ; la Cage, 1990 ; le Saignement de la pierre, 1990 ; les Païens, 1991 ; la Déesse de pierre, 1992 ; les Mages, 1995 ; Wâw al-Sughrâ, 1997 ; le Code, 1999).