Johan Ludvig Heiberg

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Auteur dramatique et critique danois (Copenhague 1791 – Bonderup 1860).

Il fut la principale figure de la « deuxième génération » du romantisme danois. Son expression majeure passe par le vaudeville, renouant avec la tradition danoise du drame chanté ou coupé de romances (le Roi Salomon et le Chapelier Jørgen, 1825 ; les Bouffons d'avril, 1826 ; le Critique et la Bête, 1826 ; les Inséparables, 1827 ; les Danois à Paris, 1832 ; Non, 1836). Il exploite tous les procédés du genre, quiproquos, déguisements, et raille les conventions bourgeoises. Parallèlement à ces spectacles légers, il écrit des pièces sur des sujets historiques ou folkloriques (la Colline aux elfes, 1828 ; le Jour des sept dormeurs, 1840). Personnage clef du Théâtre-Royal, dont il fut  le directeur (1849-1856), il refusera les premières pièces d'Ibsen et de Bjørnson. Il fut le fondateur et le rédacteur de plusieurs revues, telles que le Courrier volant de Copenhague (1827-1830), Persée ou « journal de l'idée spéculative » (1837-1838), le Journal de l'intelligence (1844-1846), qui fait œuvre de vulgarisation philosophique, Urania (1844-1846), almanach d'astronomie. Entouré de sa mère, Thomasine Gyllembourg (1773-1856), auteur de romans (Une histoire de tous les jours, 1828), de sa femme, la comédienne Johanne Luise Pätges (Une vie revécue dans le souvenir, 1891-1892), son salon a été longtemps le centre de la vie intellectuelle au Danemark.