Aleksandr Aleksandrovitch Fadeïev

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain soviétique (Kimry 1901 – Moscou 1956).

Il prend part très jeune à la guerre civile. Son meilleur livre, la Défaite (1927), inspiré de ses souvenirs de partisan, présente avec nuance – et sans l'idéalisation qui marque sa création ultérieure – l'impact de l'engagement révolutionnaire sur la personnalité des combattants. À l'Union des écrivains (il en devient président en 1946), il se fait le champion de l'esthétique réaliste-socialiste, mais le roman qu'il conçoit comme un modèle du genre, le Dernier des Oudégué (1929-41), est un échec : empêtré dans son didactisme, il ne parvient pas à donner vie à ses héros. La Jeune Garde (1945), sur la Résistance, lui permet de renouer avec un succès dû essentiellement au thème traité. Ayant largement contribué à la mise au pas de la littérature sous Staline, il ressent comme un désaveu le xxe  Congrès du P.C.U.S. et se suicide.