Thomas Michael Dish

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain américain (Iowa 1940).

Son nom demeura longtemps attaché au magazine britannique d'avant-garde New Worlds. Il y fit paraître en 1967 Camp de concentration, roman sur les liens entre l'intelligence, le pouvoir et la mort, où apparaissent plusieurs des thèmes que reprendra toute son œuvre : le camp ou la cage, symbole de toutes les persécutions totalitaires, la communication et ses pièges et les « futurs sans avenir ». Pourtant Dish n'est pas un pessimiste systématique : Génocides (1965), retournant la problématique habituelle des romans cataclysmiques, raconte la transformation de la Terre en un champ de semences venues d'ailleurs et offre le tableau d'une nature à la fois prodigue et impitoyable. Refus du spectaculaire et prédilection pour les « non-lieux » du drame qui rend celui-ci encore plus insoutenable sont deux procédés également sensibles dans ses nouvelles (Casablanca, 1967 ; l'Homme qui n'avait aucune idée, 1978). Sur les ailes du chant (On Wings of Song, 1979), souvent comparé au 1984 de George Orwell, a fait de Dish l'un des meilleurs « ironistes » de la nouvelle littérature américaine.