James Fenimore Cooper

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Romancier américain (Burlington, New Jersey, 1789 – Cooperstown, New York, 1851).

Partisan du développement d'une aristocratie foncière, il donne d'abord Précaution (1820), un pastiche de Richardson, puis avec l'Espion, (1821), évocation de la guerre de l'Indépendance, fonde le roman américain. Il s'inspire des romans de Walter Scott en insérant leur argument dans une thématique américaine (le Pilote, 1823). Mais il trouve sa véritable matière dans la Wilderness des Grandes Plaines et dans la vie des Indiens. Avec le cycle de « Bas-de-cuir » (les Pionniers, 1823 ; le Dernier des Mohicans, 1826 ; la Prairie, 1827 ; le Trappeur, 1840 ; Tueur de daims, 1841), il retrace la vie du coureur des bois, Natty Bumppo, et commente trois bouleversements historiques : la guerre de l'Indépendance, le recul des Indiens, la destruction de la Prairie. Loin de toute véracité documentaire, il esquisse un monde mythique, où s'affrontent le civilisé et le primitif. Le trappeur et l'Indien doivent aller toujours plus à l'Ouest, premiers modèles de la figure archétypale de l'homme des bois, manière de chevalier sans titre ni lieu. L'espace de la Prairie définit les antithèses du mythe américain qui obsédera les romanciers : celles du bien et du mal, de l'innocence et de l'expérience, de la lumière et des ténèbres.