Artur Lundkvist

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain suédois (Oderljunga 1906 – Stockholm 1991).

Il chanta d'abord, en poète, les forces de la nature (Ardeur, 1928 ; Vie nue, 1929 ; Ville noire, 1932). Sous l'influence de Freud, il s'intéressa ensuite aux zones sombres de l'inconscient (Ascension, 1935) pour revenir au vitalisme à partir de Croisée des chemins (1942). Vie comme herbe (1954), Roses des vents, Contrefeu (1955) sont des tentatives d'expérimentation verbale inspirées du surréalisme. Parallèlement, dans de nombreux récits et essais (Miroirs pour le jour et la nuit, 1953), il met au point une prose lyrique d'un intense pouvoir de suggestion, très proche du fantastique, notamment pour consigner des impressions de voyages (Sang du dragon, 1936). Il travaille à la divulgation de mouvements littéraires étrangers d'avant-garde (la Fuite d'Icare, 1939). Il a fini par prendre l'envergure d'une sorte d'éminence grise des lettres suédoises (Autoportrait d'un rêveur aux yeux ouverts, 1966) qu'il a ouvertes à tous les vents de l'esprit.