la Femme des sables

Suna no onna

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Hiroshi Teshigahara, avec Kyoko Kishida (la femme), Eiji Okada (l'entomologiste).

  • Scénario : Kobo Abe, d'après son roman
  • Photographie : Hiroshi Segawa
  • Décor : Totetsu Hirakawa, Masao Yamazaki
  • Musique : Toru Takemitsu
  • Montage : Fusako Shuzui
  • Pays : Japon
  • Date de sortie : 1963
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 2 h 01

Résumé

Un instituteur, passionné d'entomologie, s'égare dans une contrée désertique. Il rencontre, au fond d'une excavation sablonneuse, une femme qui vit seule, et lutte contre l'enfouissement. À ses côtés, il retrouvera les gestes primitifs de l'acte amoureux, de la procréation, de la survie. Ce lieu aride sera son tombeau.

Commentaire

Étrange film, à propos duquel on a évoqué tour à tour Beckett, Kafka, la science-fiction. Un « conte de la dune vague » illustrant avec une grande virtuosité (très gros plans, lents panoramiques) une fable fantastique gorgée d'érotisme et de poésie « brute ». Les deux interprètes sont pratiquement seuls en scène pendant deux heures. Le réalisateur, fils d'un peintre de fleurs japonais, se dit passionné par la quête philosophique de l'identité.