Trains étroitement surveillés

Ostře Sledované Vlaky

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Comédie dramatique de Jiří Menzel, avec Václav Neckař (Miloš), Josef Somr (Hubička), Vlastimil Brodsky (Zedniček), Jitka Bendová (Masá), Vladimir Valenta (le chef de gare), Libuše Havelková (sa mère).

  • Scénario : Jiří Menzel, Bohumil Hrabal, d'après son roman
  • Photographie : Jaromil Sofr
  • Décor : Oldřich Bosak
  • Musique : Jiři Sust
  • Montage : Jiřina Lukešová
  • Pays : Tchécoslovaquie
  • Date de sortie : 1966
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 28
  • Prix : Oscar du meilleur film étranger 1967

Résumé

Sous l'occupation allemande, Miloš, jeune cheminot fraîchement nommé chef adjoint, prend ses fonctions dans une petite gare de Bohême où passent des convois militaires « étroitement surveillés ». Dans la gare, il s'en passe de belles : le personnel, à des degrés divers, « ne pense qu'à ça ». Enhardi pour avoir retrouvé sa virilité quelque temps perdue, Miloš lance une bombe sur un train allemand, par maladresse tombe, et meurt en héros.

Commentaire

À l'aube du Printemps de Prague, le premier long métrage de Jiři Menzel, adapté de Hrabal – son auteur favori – est un joli film plein d'humour, de drôlerie et d'ironie douce-amère. Outre une saine leçon d'éducation sexuelle à mettre à portée de tous les yeux, Trains étroitement surveillés est une méditation sur le sens de la vie, les risques de l'héroïsme et l'absurdité de la mort. Antihéros, Miloš est un doux rêveur lunaire comme l'était Harry Langdon et dont la maladresse sublime rappelle celle de Buster Keaton.