Rêves

Dreams

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Conte poétique d'Akira Kurosawa, avec Chishu Ryu, Mituki Baisho, Martin Scorsese (Van Gogh).

  • Scénario : Akira Kurosawa
  • Photographie : Takao Saito
  • Musique : Shinichiro Ikebe
  • Montage : Tome Minami
  • Pays : Japon et États-Unis
  • Date de sortie : 1990
  • Son : couleurs
  • Durée : 1 h 57

Résumé

Huit petits films juxtaposés, huit rêves d'un cinéaste qui, en fin de carrière, n'a rien perdu de sa force narrative et expressive. Ces rêves sont de nature différente. Certains évoquent des temps immémoriaux, d'autres dénoncent les crimes actuels de l'humanité contre la nature… et contre l'humanité même. Le dernier, le Village des moulins à eaux, peut se lire comme la synthèse du film et comme celle de l'œuvre entière de Kurosawa.

Commentaire

Ce n'est plus tout à fait le temps de la colère, mais celui de la réconciliation, de la sérénité symbolisée par la longévité. Le film en son entier est un chant profond. Même si certains rêves sont plus accomplis, plus émouvants ou plus chaleureux que d'autres (comment, pourquoi comparer ?), l'ensemble est assurément symphonique et choral. Par les voies détournées de la magie et de l'imaginaire (qui pour les poètes sont des voies directes), le cinéaste a composé un hymne aux vertus éternelles que l'on peut résumer en deux notes : beauté, générosité.