Quand je serai mort et livide

Kad budem mrtav i beo

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Živojin Pavlović, avec Dragan Nikolić (Dzimi Barka), Ružica Sokić (Duska), Dara Čalenić (la postière), Neda Spasojević (Lilica), Severin Bjelić, Nikola Milić, Zorica Šumadinac, Snezana Lukić, Slobodan Aligrudić.

  • Scénario : Gordan Mihić, Ljubiša Kozomara
  • Photographie : Milorad Jakšić-Fandjo
  • Décor : Dragoljub Ivkov
  • Montage : Olga Skrigin
  • Pays : Yougoslavie
  • Date de sortie : 1968
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 20

Résumé

Faute d'emploi, l'ouvrier saisonnier Dzimi Barka vit de menus larcins. Seul ou en compagnie de son amie Lilica, il n'a pas son pareil pour voler sans scrupules d'honnêtes travailleurs. Pickpocket à ses heures, gigolo à d'autres, il sera démasqué et tragiquement abattu dans les latrines d'un chantier.

Commentaire

Comme dans son film précédent, le Réveil des rats, Živojin Pavlović s'adjoint le concours de scénaristes de talent. Ce film confirme la modernité du cinéma de la « nouvelle vague » yougoslave et impose l'impertinence et l'anticonformisme du « réalisme critique ». Les bas-fonds de Belgrade et de ses environs y sont montrés avec noirceur et sans complaisance. Ils tranchent avec le paradis socialiste promis. L'incompréhension entre les générations, la cruauté des rapports humains et le malaise existentiel des déracinés et des marginaux donnent au film la force d'un cri et la résonance du désespoir.