Out of Africa

Out of Africa

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Sydney Pollack, avec Meryl Streep (Karen Blixen), Robert Redford (Denys Finch Hatton), Klaus Maria Brandauer (Bror Blixen), Suzanna Hamilton (Felicity), Stephen Kinyanjui (Kinanjui).

  • Scénario : Kurt Luedtke, d'après le roman d'Isak Dinesen [Karen Blixen] la Ferme africaine, la biographie de Karen Blixen par Judith Thurman et le livre d'Errol Trzebinski Silence Will Speak
  • Photographie : David Watkin
  • Décor : Stephen Grimes
  • Musique : John Barry et extraits de Mozart
  • Montage : Fredric Steinkamp, William Steinkamp, Pembroke Herring, Sheldon Kahn
  • Pays : États-Unis
  • Date de sortie : 1985
  • Son : couleurs
  • Durée : 2 h 35
  • Prix : Oscars : meilleur film, meilleur metteur en scène, meilleur scénariste, meilleur directeur de la photographie, meilleur compositeur

Résumé

En 1914, lors d'une partie de chasse, Karen Dinesen propose au baron Blixen de l'épouser : elle lui apporte sa fortune et lui son titre. Ils décident d'acheter une ferme au Kenya (à cette époque l'Afrique anglaise de l'Est). Pendant le voyage, elle rencontre Denys Finch Hatton. Sur place, elle constate l'ampleur du racisme européen et l'irresponsabilité de son mari. Karen et Finch Hatton deviennent amants. En dépit du chauvinisme des fermiers anglais, la plantation s'avère rentable. Puis Karen perd tout : sa ferme par le feu, sa fécondité par la syphilis que son mari lui a transmise, son mariage, et Finch Hatton, tué dans un accident d'avion. Elle quitte l'Afrique et consacre sa vie à l'écriture.

Commentaire

Ce film de trente millions de dollars a reçu de très nombreuses récompenses. Le succès du public a été tout aussi considérable. Il est vrai qu'il avait des atouts importants : une histoire d'amour-passion malheureux et les splendides décors de l'Est africain, sur fond de réquisitoire anticolonialiste. Le tout servi par une interprétation remarquable. Mais le charme profond du film est ailleurs : malgré les rebondissements mélodramatiques de l'action (pourtant fondée sur la vie réelle de la romancière danoise Karen Blixen), les effets sont toujours retenus, presque gommés pour éviter qu'ils ne concurrencent les vrais temps forts : des regards, des silences, des plans de bivouac, une musique de Mozart dans la nuit africaine… Mais le drame conserve quand même une fonction : rendre plus intenses les moments de bonheur et d'harmonie avec la nature en les sertissant de précarité.