Mollenard

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Robert Siodmak, avec Harry Baur (Justin Mollenard), Albert Préjean (Kérotret), Gabrielle Dorziat (Mme Mollenard), Jacques Baumer (le secrétaire général), Pierre Renoir (Bonnerot), Robert Lynen (Gianni Mollenard), Élisabeth Pitoëff (Marie Mollenard), Marcel Dalio (Happy Jones), Maurice Baquet (le joueur d'harmonica).

  • Scénario : Charles Spaak, Oscar-Paul Gilbert, d'après son roman
  • Photographie : Eugen Schüfftan, Henri Alekan
  • Décor : Alexandre Trauner
  • Musique : Darius Milhaud, Jacques Dallin
  • Montage : Léonide Azar
  • Pays : France
  • Date de sortie : 1937
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 31

Résumé

Trafiquant d'armes, le capitaine Mollenard rentre d'Asie où il a échappé aux manœuvres criminelles de son rival Bonnerot. Mais son navire est détruit en mer, ce qui lui vaut d'être accueilli en héros dans le port de Dunkerque. À la suite d'une attaque, il reste paralysé. Devenu dépendant d'une épouse qu'il hait, il est « enlevé » par son équipage, afin de pouvoir mourir en pleine mer.

Commentaire

Par un surprenant mélange des genres, Mollenard passe sans transition du film d'aventures exotiques au drame naturaliste. L'unité du film est cependant assurée par la performance d'Harry Baur : à la fois tyrannique et anarchiste, monstrueux et vulnérable, le grand comédien offre ici une des créations les plus complexes de sa carrière. La beauté des images et des décors (de l'Orient embrumé à la grisaille portuaire), la crudité des dialogues et des situations (en particulier dans les affrontements avec Gabrielle Dorziat, impressionnante mégère) font de Mollenard le meilleur film français de Robert Siodmak.