Johnny s'en va-t-en guerre Johnny Got His Gun ou Johnny Got His Gun Johnny Got His Gun

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Dalton Trumbo, avec Timothy Bottoms (Joe Bonham), Kathy Fields (Kareen), Jason Robards Jr. (le père), Marsha Hunt (la mère), Donald Sutherland (le Christ), Diane Varsi (l'infirmière).

  • Scénario : Dalton Trumbo, d'après son propre roman (1939)
  • Photographie : Jules Brenner
  • Décor : Harold Michelson
  • Musique : Jerry Fielding
  • Montage : Millie Moore
  • Pays : États-Unis
  • Date de sortie : 1971
  • Son : Couleurs et NB
  • Durée : 1 h 51
  • Prix : Grand Prix spécial du jury et Prix de la Critique internationale, Cannes 1971 ; meilleur film du « Festival des Festivals », Belgrade 1972

Résumé

Le dernier jour de la Première Guerre mondiale, Joe Bonham, engagé volontaire, est mis en pièces par un obus. Il n'a plus ni bras, ni jambes, ni visage. Privé de tous les organes sensoriels, il ne lui reste que son cerveau, qui pense et qui rêve. Il tente de communiquer avec l'infirmière mais, lorsqu'il y parvient (en morse, en remuant la tête), les médecins militaires rejettent ses suppliques et le maintiennent en vie contre son gré.

Commentaire

Aucun film n'a jamais montré d'une façon aussi atroce et aussi bouleversante l'horreur de la guerre et le désespoir d'un être sans défense à la merci de la tyrannie médicale. Victime du maccarthysme, Dalton Trumbo, l'un des « Dix de Hollywood », avait été contraint de travailler treize ans sous pseudonyme avant de signer ici sa première réalisation. Œuvre singulière, où le noir et blanc et la couleur s'entrecroisent tandis que les rêves et les fantasmes de Joe déchirent la sinistre réalité. D'une noirceur totale, à l'écart de tous les lieux communs pacifistes ou humanistes, ce film a pourtant reçu un accueil unanime.