Huit Heures de sursis

Odd Man Out

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Carol Reed, avec James Mason (Johnny), Kathleen Ryan (Kathleen), Robert Newton (Lukey), Robert Beatty (Dennis).

  • Scénario : R. C. Sheriff, F. L. Green, d'après son roman
  • Photographie : Robert Krasker
  • Décor : Roger Furse, Ralph Brinton
  • Musique : William Alwyn
  • Montage : Fergus McDonnel
  • Pays : Grande-Bretagne
  • Date de sortie : 1947
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 56

Résumé

Johnny est aux abois. Il vient de cambrioler une banque et a été blessé par l'un des employés. Ce n'est pas un gangster, mais un chef politique du Sinn-Fein, organisation révolutionnaire irlandaise qui lutte contre la domination anglaise. Johnny va connaître les affres de la fuite, de la douleur, de l'espoir. Il erre dans la nuit noire de Belfast. Son amie Kathleen le retrouvera, mais trop tard, au moment où il voyait enfin une possibilité de salut. Il sera abattu par la police. Elle aussi.

Commentaire

Plus qu'un pamphlet politique, ce film est un poème funèbre, cauchemardesque, sur la solitude et le poids du destin. Tous les éléments du film d'action sont présents (course-poursuite, suspense, etc.), mais ils sont sublimés par un style « réaliste poétique » qui élève le débat. L'homme en fuite devient quelque chose comme l'Homme avec une majuscule. Il est condamné. Des scènes étranges, presque surréalistes, émaillent son itinéraire, par exemple celle du peintre fou qui cherche à fixer sur la toile l'étincelle de la mort qu'il entrevoit dans l'œil du héros.