Gouverneur malgré lui

The Great McGinty

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Comédie de Preston Sturges, avec Brian Donlevy (Dan McGinty), Muriel Angelus (Catherine McGinty), Akim Tamiroff (le chef de parti), Allyn Joslyn (George), William Demarest (le politicien), Harry Rosenthal (Louie, le garde du corps), Louis Jean Heydt (Thompson), Arthur Hoyt (le maire Tillighast), Thurston Hall (Mr Maxwell), Steffi Duna (la fille).

  • Scénario : Preston Sturges
  • Photographie : William Mellor
  • Décor : Hans Dreier, Earl Hedrick
  • Musique : Frederick Hollander
  • Montage : Hugh Bennett
  • Pays : États-Unis
  • Date de sortie : 1940
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 21

Résumé

Ayant voté trente-sept fois au cours de la même élection, le vagabond McGinty devient le protégé du « Boss » de la ville, qui le marie à Catherine et le fait élire gouverneur. Lorsqu'il veut s'affranchir du politicien, McGinty se retrouve en prison avec lui. Ils s'évadent et quittent le pays.

Commentaire

Premier film réalisé par Preston Sturges, après une prolifique carrière de scénariste à la Paramount, Gouverneur malgré lui, raconté en flash-back, traite un sujet à la Capra comme jamais celui-ci n'aurait osé le faire. La corruption politique y est dénoncée avec une ironie et un cynisme peu communs (surtout dans une comédie), que ne vient pas « racheter » quelque apologue idéaliste : McGinty, après avoir été clochard, puis gouverneur, finit barman dans un pays d'Amérique latine, racontant son histoire aux clients qui s'attardent. Ne disposant que d'un budget restreint, Sturges prit un comédien de second plan, spécialisé dans les emplois de méchants : ce fut le meilleur rôle de Brian Donlevy. Le film fut un succès, lança définitivement la carrière de réalisateur de Sturges et remporta l'Oscar du meilleur scénario.