système satellitaire Navstar/GPS

Dans les années 1960, les techniques spatiales ont progressé et l'utilisation de l'informatique ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine de la navigation aérienne et maritime.

Deux systèmes expérimentaux donnent naissance en 1973 au système satellitaire de positionnement Navstar/GPS (navigation system with time and ranging/global positioning system), qui permet d'accéder à la position et à la vitesse du mobile. En 1993, ce système mondial utilisait une constellation de 24 satellites actifs. Son équivalent russe est le Glonass (système de navigation global par satellite). En 2000, le Pentagone a ouvert l'accès à tout possesseur d'un appareil GPS aux signaux émis par le système de satellites de positionnement avec la même précision que celle qui était réservée jusque là à l'armée américaine pour guider ses missiles, soit une précision de dix mètres. L'État américain se réserve toutefois la possibilité de brouiller ces signaux haute précision en cas de conflit. Par ailleurs, les États de l'Union européenne, désirant rester indépendants des États-Unis, continuent de travailler au projet de leur propre système de localisation, Galileo, dont la mise en service sera finalisée en 2008. Le réseau Galileo comprendra trente satellites, dont le premier, Giove-A, a été lancé à la fin de l'année 2005, qui graviteront sur des orbites très élevées, environ 23 600 km, qui leur assureront une couverture maximale de la Terre et une vitesse apparente très faible, ainsi que plusieurs stations au sol.

Principe et fonctionnement du GPS

Le GPS est constitué par un segment spatial (des satellites informant sur la navigation et l'heure à la nanoseconde près grâce à des horloges atomiques), par un segment de contrôle au sol, composé de stations suivant et contrôlant ces satellites, et par un segment utilisateur (à usage militaire ou civil) qui reçoit les données grâce à un récepteur et calcule la position.

Pour déterminer l'heure, sa position et sa vitesse sur mer, dans l'espace ou au sol, le navigateur utilise les données émises par quatre satellites à des distances différentes. Chacun émet au même moment un signal se propageant à la vitesse de la lumière qui atteint l'avion à des instants différents. Les trois premiers satellites permettent une évaluation grossière avec des erreurs dues au décalage entre l'horloge du satellite et celle de l'utilisateur, le quatrième donne l'instant réel d'émission des signaux. Le pilote calcule sa « pseudo-distance » à partir de ce moment. La résolution du système de quatre équations à quatre inconnues (coordonnées x, y, z de l'utilisateur et décalage de l'horloge) donne la position et l'heure locale.