langue d'oïl

Ensemble des dialectes romans parlés dans la moitié nord de la France.

LINGUISTIQUE

Le phénomène majeur propre à cet ensemble linguistique (francien) est que, sur la base des parlers de la région parisienne située au centre de la zone d'oïl, s'est élaboré le français ; et tandis que celui-ci n'a cessé d'étendre son influence à partir du xiie s. comme langue officielle, les parlers dialectaux, dont la fragmentation était amorcée dés l'époque de la romanisation, ont tendu à se différencier davantage : wallon, picard, champenois, lorrain, anglo-normand, angevin, gallo, bourguignon, franc-comtois, morvandiau, berrichon, poitevin, saintongeais. Pendant tout le Moyen Âge, la langue écrite, et en particulier celle des textes littéraires que l'on appelle en général l'ancien français, admettait des variantes régionales. À partir du xive s., elles se raréfient, et les œuvres des xviie et xviiie s. n'en contiennent pour ainsi dire plus. Les parlers locaux, pratiqués par la majorité de la population jusqu'au xixe s., surtout dans les campagnes, sont réduits aujourd'hui à l'état de patois.

  • 881 Séquence de Sainte-Eulalie, plus ancien poème connu en langue d'oïl.