bataille de Stalingrad (septembre 1942-février 1943)

La guerre éclair en Europe et l'avance des troupes de l'Axe vers Stalingrad et le Caucase
La guerre éclair en Europe et l'avance des troupes de l'Axe vers Stalingrad et le Caucase

Ensemble des combats qui se déroulèrent devant Stalingrad (aujourd'hui Volgograd) et au cours desquels les forces allemandes qui assaillaient la ville furent encerclées et contraintes à la capitulation.

1. L'erreur stratégique des Allemands

Stalingrad apparaît comme une double erreur de Hitler. Tout au long de l'été et de l'automne 1942, Stalingrad, d'objectif secondaire, devint l'objectif principal au détriment de la poussée en direction du Caucase, ce qui entraîna l'usure des meilleures forces allemandes et apporta aux Soviétiques un répit inespéré. Sur le plan stratégique, Stalingrad obligea le Reich à se battre désormais sur deux fronts, depuis le début de la contre-offensive alliée marquée par le débarquement d'Afrique du Nord.

2. L'offensive allemande

Après avoir franchi le Don à Kalatch, la VIe armée allemande (Paulus) aborde, à la fin du mois d'août 1942, les défenses extérieures de Stalingrad, qu'elle a pour mission de conquérir. La ville est défendue par la LXIIe armée soviétique (Tchouïkov), qui combat avec acharnement sur un front de 40 km.

L'offensive allemande met en œuvre des moyens considérables, estimés à un million d'hommes, soutenus par 5 000 chars et 3 000 avions. À la fin de septembre, les Allemands pénètrent dans certains quartiers de la ville et atteignent la Volga en plusieurs points, sans réussir toutefois à la franchir, en raison des puissantes concentrations de feux d'artillerie dirigées par le général Voronov.

3. Les forces allemandes encerclées

Malgré les observations de Paulus, partisan d'un repli, Hitler donne l'ordre de se maintenir sur place. Les Soviétiques ripostent par deux puissantes attaques, menées les 19 et 20 novembre par Rokossovski et par Ieremenko, de part et d'autre de la ville. Elles convergent le 23 devant Kalatch et encerclent les troupes de Paulus.

En décembre, une contre-offensive allemande, dirigée par Manstein tentant de rétablir la liaison avec Paulus, se heurte à un tel barrage de feu qu'il lui est impossible d'approcher à moins de 45 km de Stalingrad. Il ne reste plus au commandement soviétique qu'à achever la destruction des forces encerclées. Celle-ci s'opère au cours du mois de janvier 1943. Le 31 janvier, les troupes allemandes sont écrasées par l'artillerie soviétique, qui groupe alors plus de 4 000 pièces sur un front de 3 500 m, et Paulus capitule avec 24 généraux et une centaine de milliers d'hommes.

Pour en savoir plus, voir les articles guerre germano-soviétique, Seconde Guerre mondiale.